Vous ne devinerez jamais comment Djokovic, blessé, a défié la canicule à Shanghai pour un exploit à 38 ans !

Des conditions extrêmes et un défi physique de taille

Sur le dur extérieur du Shanghai Masters, Novak Djokovic a dû puiser dans toutes ses ressources pour venir à bout de Jaume Munar en trois sets (6-3, 5-7, 6-2) lors d’un duel marqué par une chaleur accablante et une humidité dépassant les 70 %. En près de deux heures et quarante minutes de jeu, le Serbe de 38 ans a non seulement géré un adversaire talentueux, mais a aussi dû composer avec une ancienne blessure à la cheville qui avait refait surface en début de tournoi.

La gestion de la cheville : un facteur déterminant

Avant même le coup d’envoi du match, Djokovic se savait en territoire compliqué. Sa cheville, fragilisée depuis un accroc lors d’un précédent Masters 1000, le faisait souffrir à chaque déplacement latéral. Pour limiter la prise de risque, il a adopté une stratégie précise :

• Réduction des courses explosives : il a privilégié le jeu en pivot derrière la première balle pour limiter les efforts brusques.
• Slide contrôlé : le Serbe, maître du « split step » et du glissé sur dur, a utilisé son talon en position plus haute pour soulager l’articulation.
• Variation des trajectoires : en multipliant slices et amorties, il a forcé Munar à avancer, interrompant ainsi les échanges à rythme soutenu.

Cette attention portée à sa cheville a permis à Novak de conserver une mobilité suffisante pour renverser la vapeur dans les moments clés.

Analyse des moments-clés du match

Au début, c’est Djokovic qui a pris le dessus. Sa capacité à placer des premières balles puissantes lui a offert plusieurs balles de break, dont il n’a converti qu’une seule, pour mener 4-2 dans le premier set. Jaume Munar, de son côté, a joué libéré, enchaînant quelques coups droits gagnants spectaculaires, mais il manquait encore de constance face à la précision du Serbe.

Dans la deuxième manche, le vent a tourné : Munar s’est montré plus solide, notamment en retour, et a profité de deux balles de break consécutives pour prendre l’avantage à 5-4. Djokovic, momentanément en difficulté, a perdu le service sur un dernier coup droit long de ligne, laissant filer le set 5-7.

Au troisième set, le contraste fut saisissant. Djokovic a retrouvé une fraîcheur mentale exceptionnelle. Grâce à un pourcentage de premières balles remonté à 68 % et à une série de 12 points consécutifs remportés derrière son service, il a rapidement décroché un break pour mener 3-1. Il a ensuite enchaîné un dernier break à 5-2, infligeant un ultime 15-40 à son adversaire pour sceller le sort du match.

Le mental, atout maître du « GOAT »

À 38 ans, Djokovic prouve que l’expérience et la gestion émotionnelle restent des atouts indéniables. Face à la chaleur et à l’inconfort physique, il a su :

• Maintenir un discours intérieur positif, utilisant la respiration abdominale entre chaque point.
• Mettre à profit les temps morts réglementaires pour étirer sa cheville et appliquer de la glace.
• Rester agressif même dans les longs échanges, ne cédant pas à la tentation de reculer excessivement.

Cette résilience mentale a fait la différence dans les phases décisives du match, où chaque point était disputé comme une finale.

Leçons et conseils pour les joueurs amateurs

Le combat de Djokovic à Shanghai comporte de nombreux enseignements techniques et tactiques que tout passionné peut intégrer :

• En cas de douleur articulaire, privilégier les exercices d’échauffement spécifiques et ajuster son style de jeu (slices, amorties) pour limiter les impacts.
• Sur surface rapide, travailler la qualité du split step et la constance de la première balle plutôt que la puissance brute.
• Gérer son hydratation et sa récupération pendant les tours : boire une boisson riche en électrolytes avant, pendant et après chaque set.
• Développer la résistance mentale en s’entraînant à varier les rythmes et à jouer des points sous pression dès les entraînements.

Perspectives pour le reste du tournoi

Cette performance, malgré l’adversité, renforce la candidature de Djokovic pour remporter à Shanghai son 101ᵉ titre en Masters 1000. En quarts de finale, il devra affronter un joueur bien reposé, qui n’a pas encore puisé dans ses réserves physiques. Mais si le Serbe parvient à maintenir le même niveau d’intensité, tout en continuant à préserver sa cheville grâce aux adaptations techniques présentées, il restera sur la voie royale pour étendre encore un peu plus sa légende.