Wimbledon 2025 : ce bug technologique a mis les joueurs hors d’eux !

À mi-parcours de l’édition 2025 de Wimbledon, l’All England Club n’a pas seulement offert des matches haletants et des surprises sportives, mais aussi une série de polémiques qui agitent joueurs, organisateurs et spectateurs.
1. Défaillance du système électronique de juges de ligne
Pour la première fois dans son histoire, Wimbledon a adopté la technologie exclusive d’appel de lignes électroniques, déjà expérimentée à l’Open d’Australie et à l’US Open. Pourtant, lors du 4ᵉ tour du simple dames opposant l’Anglaise Sonny Kartal à la Russe Anastasia Pavlyuchenkova, un point décisif a basculé : le système n’a pas signalé « out » un revers de la Russe qui avait clairement atterri hors du terrain.
La conséquence immédiate a été l’ire de Pavlyuchenkova, prête à conclure son jeu et frustrée de voir l’échange prolongé à son détriment. L’Allemand Nico Helwerth, arbitre de chaise, a dû calmer la joueuse, tandis que les organisateurs du tournoi publiaient ultérieurement des excuses officielles. Cet incident met en lumière les limites d’une technologie aujourd’hui jugée « presque infaillible » mais qui peut, dans un tournoi aussi exigeant que Wimbledon, connaître des ratés.
2. Réactions des joueurs face à l’automatisation
Plusieurs grands noms ont pris la parole pour critiquer la fiabilité du système :
- Emma Raducanu : « Ce système n’est pas précis à 100 %, c’est millimétré. J’ai vu des marques qui n’existaient pas sur le gazon, je doute que la craie aurait laissé ce signe. »
- Jack Draper : « Parfois, l’écran indique un point alors qu’il n’y a aucun trait de craie. Il faut absolument ajuster cette technologie. »
- Anastasia Pavlyuchenkova : « Vous m’avez volé un jeu crucial ! On m’a pris mon point, c’est frustrant. »
Ces voix démontrent que, malgré les progrès de l’IA, la confiance des joueurs reste fragile. En l’absence de juges de ligne sur le court, la moindre défaillance se retrouve au centre des débats.
3. Coups d’arrêt imposés par le couvre-feu nocturne
Outre la technologie, le règlement strict de Wimbledon sur le couvre-feu nocturne est pointé du doigt. Chaque match doit impérativement cesser à 23 h précises, sans dérogation. Cette règle a interrompu, dès la première journée, la rencontre entre Taylor Fritz (USA) et Giovanni Mpetshi Perricard (FRA). Les deux hommes ont choisi de remettre la décision finale au lendemain après avoir égalisé à deux manches partout.
Certains estiment que ce cadre trop rigide nuit au spectacle et à la continuité du jeu, surtout lorsque les joueurs sont lancés dans un rythme de haute intensité. Le débat se poursuit : faut-il assouplir ce couvre-feu pour préserver la fluidité des parties ou rester fidèle à la tradition britannique ?
4. Autres polémiques de cette édition
À Wimbledon 2025, les controverses ne se limitent pas à la technologie et aux horaires :
- Chutes de têtes de série : Après la défaite en 1ʳᵉ ronde d’Alexander Zverev (3ᵉ tête de série) et le flop de Coco Gauff (2ᵉ), on recense un record d’éliminations précoces de favoris.
- Tenues et protocole : Certaines joueuses ont essuyé des rappels à l’ordre pour ne pas respecter le code vestimentaire « all white », déclenchant des critiques sur l’évolution des traditions.
- Public et ambiance : Les applaudissements (voire les moqueries) fusent quand le système électronique se trompe, créant une tension palpable entre le public et l’organisation.
5. Enjeux et perspectives pour la suite du tournoi
À la veille des quarts de finale, ces incidents rappellent que, même sur le gazon immaculé de Wimbledon, l’innovation et la rigidité réglementaire peuvent devenir des facteurs de distraction. Pour les joueurs, l’enjeu est multiple : maintenir leur concentration malgré les erreurs technologiques, gérer le stress engendré par ces polémiques et s’adapter à un rythme de jeu parfois haché.
Sur le plan sportif, ces débats pourraient inciter les instances du tennis à repenser l’équilibre entre progrès technologique et présence humaine, entre respect des traditions et fluidité du spectacle. Les prochains jours offriront une réponse, et peut-être de nouveaux rebondissements, dans ce tournoi qui, malgré ses presque 150 ans d’histoire, continue de surprendre.