Wimbledon 2025 : découvrez les 5 outsiders prêts à faire tomber Sabalenka et Gauff !

L’édition 2025 de Wimbledon s’annonce une nouvelle fois comme l’une des plus imprévisibles de l’ère Open. Avec sept championnes différentes lors des sept dernières éditions et un palmarès où aucun des deux premier·e·s mondiaux·ales n’a su s’imposer sur le gazon londonien, le simple dames reste un terrain de surprises et de renversements. Alors que le coup d’envoi est prévu le 30 juin, zoom technique sur les cinq joueuses capables de succéder à Barbora Krejčíková.

Les ingrédients de l’imprévisibilité

Plusieurs facteurs expliquent pourquoi Wimbledon se révèle souvent imprévisible chez les femmes :

• La rapidité de la surface favorise les joueuses au service puissant et aux attaques tranchantes, bouleversant la hiérarchie habituelle.
• La gestion de la pression est déterminante : les favorites accumulent rarement plusieurs sacres consécutifs depuis Serena Williams (2015-2016).
• Les conditions météo et l’humidité du gazon peuvent altérer la trajectoire de la balle, au détriment des joueuses moins adaptables.

À ces éléments s’ajoute l’incertitude liée aux blessures de dernière minute et à la forme du jour, deux paramètres que les spécialistes peinent à anticiper. Voici les profils les plus dangereux pour 2025.

Aryna Sabalenka (Biélorussie, n°1 mondiale)

Jamais finaliste à Wimbledon, Aryna Sabalenka compense ce manque de repères sur gazon par une puissance de frappe peu commune. Son service, souvent bicéphale et plat, file littéralement hors de portée de la plupart de ses adversaires. Sur son coup droit, elle peut générer des trajectoires liftées ou slicées selon la configuration du point – un atout sur le gazon humide où la balle reste basse.

Ses précédentes demi-finales en 2021 et 2023 prouvent sa capacité à gérer les grandes affiches. En préparation, elle a atteint les demi-finales à Berlin, montrant qu’elle a retrouvé sa condition physique après un souci à l’épaule qui l’avait forcée à déclarer forfait l’an passé. Pour la première fois, Sabalenka arrive à Wimbledon avec l’étiquette de favorite n°1, un statut qu’elle devra confirmer tactiquement en variant davantage ses flèches sur retour et en développant un jeu de contre-attaque plus fluide.

• Points forts : premier service foudroyant, coup droit agressif, résistance mentale en fin de set.
• À travailler : déplacement latéral sur gazon, variation de slice plus profond.

Coco Gauff (États-Unis, n°2 mondiale)

Vainqueur de Roland-Garros 2025, Coco Gauff aborde le gazon avec une confiance renforcée. Sur herbe, son élégance naturelle au filet et son anticipation des trajectoires lui offrent un jeu en demi-volée fluide. À 21 ans, la Américaine n’a plus l’inexpérience de ses débuts (4e tour en 2019, 2021, 2024) mais doit franchir le cap des huitièmes pour prétendre réellement au titre.

Ses points d’appui sont sa capacité à alterner slice et lift, perturbant l’adversaire. Pourtant, aucun final sur herbe ne figure à son palmarès. En Allemagne, un revers précoce lui a rappelé les pièges du gazon rapide. Surveillée de près, elle doit canaliser son énergie, peaufiner ses retours sur seconde balle et affirmer sa prise de balle haute pour contourner les serveuses agressives.

• Points forts : toucher de balle, jeu à la volée, solidité physique.
• À travailler : régularité sur seconde balle adverse, patience dans l’échange.

Iga Świątek (Pologne, n°8 mondiale)

Surnommée la “Reine de la terre battue” grâce à ses quatre titres à Roland-Garros, Iga Świątek souffre d’un déficit de référence sur l’herbe. Son meilleur résultat à Wimbledon demeure les quarts de finale en 2023. Dotée d’un service à effet et d’un coup droit d’angle, elle peut dicter le rythme, mais peine parfois à conclure dans les échanges courts caractéristiques du gazon.

Après une saison blanche côté titres en 2025 et la gestion d’une affaire de dopage qui l’a momentanément écartée, Świątek semble avide de rédemption. Son intelligence tactique lui permet d’intégrer en cours de match de nouveaux schémas de jeu : montée au filet, décalages en slice ou amorties excentrées. Pour aller plus loin, elle devra optimiser son timing de frappe, réduire les fautes directes et développer un service plus plat.

• Points forts : vision du jeu, diversité de trajectoire, mental d’acier.
• À travailler : adaptation au rebond bas, efficacité du service sur gazon.

Elena Rybakina (Kazakhstan, n°11 mondiale)

Championne en 2022, Elena Rybakina possède déjà l’atout principal sur gazon : la confiance de savoir qu’elle peut tenir le choc sur les gros rendez-vous. Son jeu est fondé sur un service régulier et puissant, combiné à un coup droit long de ligne redoutable. Malgré l’absence de titres supplémentaires sur herbe depuis son sacre, son niveau de jeu ne cesse de monter lors des tournois de préparation.

Sa demi-finale en 2024 face à Barbora Krejčíková a confirmé sa capacité à gérer l’usure mentale d’un Grand Chelem. Avec moins de pression désormais, elle peut aborder chaque match libérée, en miseant sur son slice de revers pour casser le rythme adverse et son déplacement suffisant pour couvrir le court rapidement. La clé sera d’enchaîner les jeux sans relâchement, notamment face à des retourneuses de talent.

• Points forts : service solide, coup droit pénétrant, calme sous pression.
• À travailler : variations de slice plus basses, prise de filet plus précoce.

Barbora Krejčíková (République tchèque, n°17 mondiale)

Défenderesse du titre et 31e tête de série, Barbora Krejčíková incarne la dimension “outsider éclairé”. Grâce à sa polyvalence (peu de fautes directes, variations en revers et amorties subtiles), elle est parvenue à briller en 2024 face aux favorites. Sa connaissance intime du court Central, acquise depuis son double sacré en 2018, reste un atout majeur.

Son parcours ne souffre pas d’un style unique mais d’une capacité à adapter son plan de jeu selon l’adversaire. Le gazon, propice à la volée et aux angles fermés, correspond bien à sa palette complète. Seule ombre au tableau : la gestion physique après un début d’année marqué par de petites blessures. En restant sereine et en misant sur sa variété, elle peut créer la surprise et viser une place en finale pour la première fois en simple.

• Points forts : sens du placement, variations tactiques, sang-froid en fin de set.
• À travailler : explosivité en retour, rythme au service sous pression.